Ici a été fondée Montréal

Pointe-à-Callière Cité d’archéologie et d’histoire, Montréal, CA

Couronnant des années de fouilles minutieuses, l’exposition Ici a été fondée Montréal se trouve sur le lieu exact où ont été trouvés les fragments de la fondation de la ville, sur les vestiges du fort érigé par les premiers colons Français en 1642.

Sur un plancher de verre installé directement au-dessus du site de l’excavation, un parcours narratif nous plonge dans le récit de la naissance d’une ville, au travers d’installations interactives, d’artéfacts et de films.

Entrer en dialogue avec l’esprit du lieu

Comment raconter une histoire fragmentée, à partir de pierres, d’objets et d’ossements? Le Fort Ville-Marie est l’un des rares sites archéologiques en Amérique du Nord accessible au public: sa découverte fut décisive pour comprendre l’histoire de Montréal. Pour traduire le caractère sacré du lieu, toute l’exposition fut bâtie autour d’un parcours narratif cherchant à retranscrire l’Histoire par les sens et l’émotion. 

Dans la pièce principale, une paroi en suspension dans l’espace matérialise l’un des éléments clés du Fort: sa palissade de bois, celle qui définissait la vie intérieure et extérieure de l’édifice. Derrière elle, un film de la réalisatrice Sophie Deraspe nous immerge dans une forêt indigène semblable à la nature qui se dressait à l’époque, alors que des artéfacts mis en scène dans des vitrines viennent compléter le tableau.

Photo par Raphaël Thibodeau

Commémorer le sacré

L’un des enjeux du projet était de communiquer le caractère sacré et symbolique du lieu, tout en donnant toute leur place aux hommes et aux femmes qui vécurent sur cette terre. Toutes les 10 minutes, une célébration sonore et lumineuse vient animer tout l’espace, ponctuant la visite le temps d’une pause contemplative.

Des lanternes de porcelaine suspendues, allégorie des lucioles avec lesquelles s’éclairaient les premier·ère·s bâtisseur·euse·s, s’illuminent pour leur rendre hommage; sur le mur, on peut lire leurs noms et leurs métiers. En toile de fond, des cloches retentissent doucement, suivant le rythme de la lumière. Puis, la lumière des lucioles s’éteint peu à peu et les vestiges s’illuminent à leur tour, attirant les regards vers les pierres se trouvant sous le sol de verre.

Se joindre à l’histoire

Tels des fantômes du passé, des figurines blanches sont disséminées dans l’espace de l’exposition pour raconter les mythes fondateurs de Montréal. On trouve ainsi certains personnages clefs comme Jeanne Mance, la fondatrice de la ville ou encore Kondiaronk, un Chef huron qui joua un rôle décisif dans les négociations de la Grande Paix. Toutes ces figurines humanisent les récits et contribuent à renforcer un sentiment d’appartenance et de fierté pour la ville.

Accueillir la paix

À l’été 1701, les colons français et les chefs des 38 Premières Nations autochtones conclurent le traité de la Grande Paix de Montréal. Un grand anneau blanc ―symbole de rassemblement―, invite le public à revivre ce moment décisif dans l’Histoire et à tendre la main à son tour pour y voir défiler toutes les signatures du traité.

Faire parler l’archéologie

De nombreux artéfacts et écofacts ont été découverts sur le site. Daily a réalisé un vaste travail de reconstitution de ces fragments à l’aide de photos d’objets similaires, pour en faire des illustrations en 2D et des impressions en 3D. Ces fragments, en apparence sans valeur, contextualisent le résultat des fouilles pour raconter une page de l’Histoire, tout en rendant hommage à l’ingéniosité et à la résiliences des pionnier·ère·s. 

Donner corps à l’histoire

Les figurines de l’exposition ont été réalisées à l’aide d’un processus hybride combinant des techniques traditionnelles (costume) avec des techniques contemporaines de reproduction numérique (numérisation et impression 3D). Cette approche nous a permis de garder une certaine souplesse dans la fabrication et la duplication des types de personnages.

Prix et distinctions

  • Grand Prix du Design 2018 — Catégorie exposition
  • Prix d’Excellence — catégorie 1 de la Société des musées du Québec
  • Finaliste NUMIX 2018 dans la catégorie Production muséale

Crédits

    • Une exposition réalisée dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, mandatée par Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal.
    • Un projet de Daily tous les jours
  • Direction de création
    • Mouna Andraos
    • Melissa Mongiat
  • Production
    • Antoine Clayette
  • Scénographie et design
    • Mélanie Crespin
    • Anne Ouellette
    • Rebecca Taylor
    • Pierre Thirion
  • Programmation
    • Eva Schindling
    • Michael Baker
  • Design d’objet
    • SSSVLL — Guillaume Sasseville
  • Design graphique
    • Studio FEED
  • Design sonore
    • David Drury
  • Direction de contenu
    • Productions Métamorphoses
    • Katherine Melançon
  • Réalisation vidéo
    • Sophie Deraspe
  • Éclairage
    • Light Factor
  • Illustration
    • Cyril Doisneau
  • Accessoires
    • Nancy Belzile
  • Consultation technologique
    • XYZ Technologie culturelle
  • Modélisation 3D
    • Philippe Beaudet
  • Programmation additionnelle
    • Jérémy Ferland
  • Production vidéo
    • Isabelle Couture
  • Supervision d’installation
    • Steve Blanchette
  • Coordination de production
    • Anna Gazel
  • Ingénierie
    • Latéral
  • Fabrication
    • Atelier Make
    • Biens Communs 3D
    • Concetti Design
    • Créa-Pierre
    • Double Effet
    • Jack World
    • PDI
    • Photosynthèse
    • Wireframe
  • Installation des artéfacts
    • Cartgo services muséologiques
  • Remerciements
    • Toute l’équipe de Pointe-à-Callière, Atelier Laboutique, Techniverre, Les Installations graphiques Adhézion, CPA, Luminergie, Groupe Polyalto, EMG, Artbeat Studio, Construction S3M, CAFMTL, Emmanuel Grangé, Sheenan Deirdre, Jasmine Van Deventer, Fady Atallah, Nicolas Fonseca, Thibault Desmoulin, Thomas Giboudeaux, Bruno Carvalho, Quentin Liot, Louis Gazier, Mélanie Zufferey, Bea Van Grutten, Geoffrey Boulangé
  • Propulsé avec l’aide de
    • Arduino

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